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ABORDER SEREINEMENT SON ENTRETIEN CAMPUS FRANCE

Lorsque l’on candidate à des études à l’étranger, une étape du processus consiste souvent à réaliser un entretien auprès de Campus France, passage nécessaire pour valider le projet d’études pour les autorités en charge des visas étudiants. Or, tout le monde n’est pas un orateur né ou une star des podiums. C’est naturel d’angoisser avant un entretien, quel qu’il soit. Cela est même plutôt bon signe : cela signifie que l’on prend les choses au sérieux, que l’on place un enjeu important dans l’évènement. Si l’on ne peut pas l’éradiquer, on peut tout de même réduire le stress à un niveau acceptable et même bénéfique. C’est assez mathématique : plus on est préparé, moins l’on stresse. Voici quelques conseils pour vous aider dans cette voie :

Conseil numéro 1 : être soi-même

Rien de pire pour votre interlocuteur, que d’avoir l’impression d’entendre un discours répété, des paroles écrites pour lui plaire. Cela manque très souvent de spontanéité et peut jouer le rôle contre-productif de faire douter de votre sincérité.

Vous n’avez pas besoin de faire croire à quelque chose, simplement de dire qui vous êtes, ce que vous souhaitez faire et pourquoi. N’essayez pas d’enjoliver votre réalité – ce n’est pas nécessaire : si vous êtes admis, c’est que l’école croit en votre profil et en votre capacité à réussir votre projet d’études dans ses rangs.

La sincérité que vous dégagerez lors de l’entretien passera aussi par votre tenue, votre posture, votre façon d’interagir.

Vous le savez déjà mais c’est toujours bien de le garder en tête : « tout se joue dans les premières secondes ». Il est donc important d’être bien habillé (NDLR : comprendre ici dans une tenue adaptée donc probablement ni un costume queue-de-pie, ni un short cargo…), de se tenir correctement (NDLR : et oui, la posture aussi renseigne sur votre personne donc ne vous tenez ni trop raide, ni trop décontracté) et de faire preuve de la politesse qui convient (NDLR : même si l’on a très envie de parler, c’est toujours mieux de ne pas couper la parole et à l’inverse, des silences trop nombreux peuvent créer un vrai malaise).

Pour résumer : soyez sincère et dans l’équilibre, pas d’exagération – dans un sens, ni dans l’autre.

Conseil numéro 2 : savoir à quoi l’on candidate

« J’ai vu de la lumière alors je suis entré », voici exactement l’impression qu’il vaut mieux ne pas laisser à son interlocuteur.

Cela peut paraître du simple bon sens, mais d’expérience, trop nombreux sont les candidats étudiants qui pensent connaître le parcours ou l’école auquel ils postulent, sans pourtant s’être particulièrement renseignés au préalable.

Au sujet de l’école : combien y a-t-il d’étudiants ? Est-elle située dans plusieurs villes ? Qu’est ce qui la caractérise par rapport aux autres ? Depuis quand existe-elle ? Propose-t-elle une vie étudiante riche et si oui, avec quelles activités emblématiques ? Les bâtiments proposent-ils des services comme par exemple l’accès à une infothèque, des incubateurs pour les futurs entrepreneurs ? Y a-t-il un réseau d’anciens ?

Au sujet des parcours : comment sont-ils organisés – y-at-il des modules ? Des semestres ? Comment sont faites les évaluations ? Y-a-t-il un droit à l’erreur si l’on rate un module ? Comment se passent les cours : en amphithéâtre ? En petits groupes ? Les matières sont-elles toutes orientées sur le sujet d’études ou y a-t-il des enseignements différents par exemple artistiques ?

Entre les sites web, les différents comptes sur les réseaux sociaux, aujourd’hui, toutes ces informations sont largement et facilement à la portée de tous, quel que soit le lieu d’habitation sur la planète.

Votre interlocuteur aura du mal à comprendre que vous n’ayez pas connaissance de ces éléments, ce qui pourrait traduire un cruel manque d’intérêt pour le parcours voire pire, un prétexte caché pour un autre projet.

Conseil numéro 3 : avoir un projet professionnel cohérent

Un projet professionnel cohérent, ça ne veut pas dire un projet professionnel figé ou arrêté. C’est bien normal, à certains stades de ses études, d’avoir encore les idées floues concernant ses choix de métiers pour l’avenir.

En revanche, que l’on sache déjà de manière précise ce que l’on souhaite faire ou non, ce qui compte, c’est d’avoir conscience des chemins qui mènent dans la ou les directions choisies.

Par exemple, si l’on veut travailler dans une entreprise, sans vraiment savoir à quel poste mais en sachant que l’on est a priori attiré par la gestion, il est cohérent de se diriger vers une école de commerce.

À l’inverse, si l’on souhaite devenir juriste d’entreprise, le choix d’une école des relations internationales aura du mal à convaincre de la pertinence du projet.

La cohérence du projet professionnel suppose un minimum de recherches préalables sur les métiers et leurs voies d’accès. Attention notamment aux professions réglementées ou à celles qui nécessitent le passage par des écoles spécifiques. Les cibler sans connaître les voies académiques d’accès pourrait vous mettre en mauvaise posture.

Pour résumer : soyez vous-même, connaissez votre école / programme et démontrez une réflexion construite sur votre projet professionnel.

Et si malgré ces quelques conseils, le stress capte encore trop de votre énergie, pourquoi ne pas essayer les petits exercices pour faire face aux attaques de stress, mobilisables très facilement et discrètement au moment où vous en avez besoin : respiration abdominale, yoga des doigts, visualisation positive, etc.

Croyez-en vous comme nous croyons en vous. Sincèrement.